De quoi parle-t-on ? Nouveaux mots, nouvelle tendance ?
Haut-Potentiel, surdoué(e), douance, émotifs talentueux, zèbre, sur-efficient, cerveau droit, pensée complexe, intuitifs, … Les livres fleurissent aujourd’hui dans les librairies, concernant les adultes comme les enfants.
Les auteurs et études s’accordent sur un mode différent de fonctionnement impliquant des spécificités comportementales, émotionnelles, psychiques et diffèrent sur l’appréciation concrète dans la vie de chacun.
Pour ma part, je retiendrais avant tout cette différence importante d’organisation interne comme une « mécanique » complexe et raffinée de fonctionnement sur 3 plans : la pensée, le coeur avec ses sentiments et émotions, et le corps.
La pensée :
Leur pensée se caractérise par une hyper activité cérébrale, une vitesse de traitement des informations pouvant être le double de la norme, une pensée complexe fonctionnant en réseau avec des connexions rétroactives et transversales, par opposition à une pensée linéaire et séquentielle. On parle aussi de pensée arborescente, dont la spécificité est de faire des liens et de traiter plusieurs niveaux d’informations en même temps.
Une étude du fonctionnement cérébral sous IRM montre que davantage de synapses sont présentes ainsi qu’une meilleure connexion entre les parties du cerveaux.
En pratique, pensées et projets prolifèrent souvent accompagnés d’une sensation de dispersion, vous savez sans pouvoir expliquer (ce qui n’est pas toujours facile !), votre parole va moins vite que votre pensée, …
Le coeur, à travers émotions et sentiments :
Les atypiques sont les champions de l’hypersensibilité, de l’intensité affective, avec une excitabilité et une réactivité émotionnelle hors norme. Le niveau d’intelligence émotionnel est élevé, tout en pouvant aller parfois jusqu’au débordement émotionnel.
Ils décrivent souvent les situations émotionnelles de manière plus riche et précise, avec la perception de sentiments que d’autres ne percevraient pas et peuvent exprimer leurs émotions positives comme négatives plus fortement que la moyenne.
Le lien à l’autre s’établit immédiatement avec une profondeur de ressenti et d’empathie pour parfois, comme le signale Christel Petitcolin, « signer des chèques en blanc relationnel à l’autre » avec un excès de confiance.
Le corps :
Les Atypiques sont les spécialistes de l’hypersensorialité ou hyperesthésie, c’est à dire une perception amplifiée des 5 sens : vue, ouïe, toucher, odorat, goût.
Des études ont montré que, pour les Atypiques, contrairement à la « norme », il n’y a pas de tri des stimulations sensorielles au niveau cérébral. Ce tri, appelé inhibition latente, permet d’atténuer les stimulus de l’environnement.
Concrètement, l’environnement peut donc être perçu comme agressif pour des Atypiques alors que la majorité ne ressentira aucune gêne. Une seule solution : prendre soin de son hypersensorialité, tout en sachant que l’autre ne ressent pas ce que vous ressentez.
Et dans la vie ?
La réalité de la vie de chacun peut être très différente, fonction de son histoire, de l’environnement, de la connaissance de soi, de sa résilience, ….
La généralisation me semblera donc toujours inexacte, lui préférant une approche spécifique.
Pour un Atypique, connaitre son mode d’emploi est presque du ressort de la survie et permettra d’éviter de nombreuses déconvenues tant personnelles que relationnelles.
Une démarche de connaissance de soi permet de mettre en oeuvre une véritable stratégie pour identifier et respecter ses besoins, comprendre les différences structurelles afin de devenir un professionnel de son propre mode de fonctionnement.
Tableau 2 zèbres par Frégate bleu
Coaching d'accomplissement 